Le point de départ
Ce que je vais décrire ici, c’est ce qui s’est déroulé avant que je ne devienne le développeur que je suis actuellement. Comment j’ai fait le passage de Windows à Linux ? C’est à la fin des années 90 que j’ai découvert l’informatique. Après avoir consacré plusieurs années de ma vie à mon pays, j’ai eu l’opportunité de rencontrer quelqu’un qui était passionné par son métier et qui avait fait la transition de l’électronique avancée vers l’informatique. J’ai démarré le processus à l’envers, passant quelques semaines à démonter des ordinateurs, élément par élément, afin d’apprendre leur appellation (RAM, carte mère, chipset, phases d’alimentation, etc.). La phrase qui m’a marqué immédiatement était : « Tu dois d’abord comprendre comment fonctionne ta machine, avant de penser à lui donner des ordres ». Cela m’a paru d’une logique irréfutable. Comme beaucoup, j’ai commencé avec Windows 98 SE, puis j’ai évolué vers XP, souffert sous Vista et enfin découvert Linux. Cette formation m’a permis de comprendre qu’un système d’exploitation ne devrait pas être une restriction, mais un instrument sûr, flexible et surtout, au service de l’utilisateur. Ainsi, j’ai changé de monde en seulement quelques semaines, au point de ne plus jamais me retourner.
De Windows 98 à XP : bricolage et virus à gogo
Durant l’ère de Windows 98 SE, chaque utilisation de l’ordinateur représentait une petite incursion dans l’inconnu. Des plantages réguliers, des écrans bleus, des périphériques obstinés : il a fallu faire preuve de patience. Bien que Windows XP ait apporté de nombreuses corrections par la suite, notamment avec l’introduction des SP2 et SP3, le niveau de sécurité demeurait assez relatif. On naviguait sur le web avec Internet Explorer 6, on récupérait des fichiers via Kazaa ou eDonkey, Emule, et ainsi de suite. Sans trop réfléchir, les antivirus consacraient plus de temps à se concurrencer qu’à nous offrir une véritable protection. J’ai dû, à plusieurs reprises, réinstaller intégralement des systèmes pour des amis infectés après seulement deux semaines d’utilisation. Ou de voir un antivirus rendre l’ordinateur entièrement inutilisable, par un poids excessif, une demande de ram juste impensable pour l’époque.
L’arrivée de Windows Vista : la cassure
Lorsque Vista est arrivé, je m’attendais à une évolution. En réalité, j’ai vite compris que ce serait une claque. L’interface était lourde, le système lent, et surtout, une bonne partie de mon matériel n’était plus compatible. Les pilotes fiables étaient rares, souvent mal optimisés, et l’OS imposait une rigidité qui me laissait de moins en moins de marge de manœuvre. Je n’avais plus le contrôle, je subissais les choix de Microsoft. C’est à ce moment-là que j’ai décidé de chercher autre chose.
Une tentative trop ambitieuse
À l’époque, j’avais trouvé un magazine sur lequel j’ai pu lire « Gentoo Linux modulaire et optimisée » dans un bureau de tabac, avec un CD d’installation et un tutoriel. J’y ai passé des jours entiers à suivre les instructions, à voir le code compiler chaque partie du système. Même si j’ai du coup bien compris chaque partie du noyau de Linux, je n’ai jamais réussi à aller jusqu’à un bureau graphique fonctionnel. Gentoo m’a donné une rigueur et une compréhension que je n’avais encore jamais atteinte. Même sans aboutir, cette tentative a été l’une des plus formatrices de mon parcours.
Du 56k à la fibre
En parallèle de tout cela, j’ai aussi vécu l’évolution des connexions Internet. Je me souviens très bien du bruit des modems 56k, des connexions facturées à la minute, des pages qui mettaient un temps fou à charger. Puis l’ADSL a changé la donne. La ligne téléphonique n’était plus occupée, les téléchargements devenaient possibles, les mises à jour aussi. Et aujourd’hui, avec la fibre, tout est immédiat. Cette amélioration du réseau a accompagné l’évolution des systèmes. Installer une Debian en ligne de commande, compiler un noyau, mettre à jour des paquets : tout cela aurait été impensable avec une connexion RTC. Aujourd’hui, c’est fluide, rapide, naturel.

Mes vrais débuts sous Linux
On peut dire que j’ai réellement commencé à utiliser quotidiennement Linux avec Debian 4 « Etch ». L’installation demandait un peu d’attention, mais pour la première fois, j’avais un système propre, sans logiciels inutiles, sans processus obscurs tournant en tâche de fond. Tout était clair. J’installais ce dont j’avais besoin, je configurais selon mes envies, et surtout, je comprenais ce que je faisais. Même les petits obstacles comme la configuration du Wi-Fi ou des pilotes graphiques étaient encore un peu complexe, ce fut très formateurs. Ce n’était pas toujours simple, mais au moins, je progressais vraiment. Quant à mon matériel, un « AMD Athlon FX 64 bits », il fonctionnait du feu de dieu! INFORMATION IMPORTANTE, ce processeur tourne encore aujourd’hui ! ( sous Ubuntu serveur pour des Pentest !)
La sécurité : un déclic
Sous Windows, la sécurité semblait être un patchwork d’antivirus, de mises à jour incertaines, et de surcouches logicielles plus ou moins efficaces. Avec Linux, j’ai découvert une autre approche. Ici, rien n’est activé par défaut. Pas de services inutiles, pas de ports ouverts sans mon accord. Les journaux sont lisibles, les permissions strictes, et les outils comme iptables ou Fail2Ban permettent de construire un système solide dès la base. Pour la première fois, je n’avais pas besoin d’un logiciel tiers pour sécuriser ma machine : tout était là, à portée de main.
Linux au cœur de mon quotidien
Au quotidien, je travaille essentiellement sous Ubuntu Desktop et Server ou Debian. J’héberge des sites, je développe des outils, je teste des configurations de sécurité. Linux est devenu mon environnement naturel. Il me laisse libre, productif et serein. Je peux lancer une installation, la configurer en quelques minutes avec des outils comme Ansible ou cloud-init, et dormir tranquille, car je sais ce que j’ai mis en place. Je sais aussi que je peux corriger, adapter, optimiser, sans devoir attendre un correctif ou une autorisation externe.
L’intelligence artificielle et les systèmes modernes
Aujourd’hui, même dans le domaine de l’intelligence artificielle, Linux s’impose comme la plateforme de référence. La grande majorité des frameworks utilisés pour l’apprentissage automatique, comme TensorFlow, PyTorch ou Hugging Face, sont conçus et optimisés pour fonctionner nativement sous Linux. Les systèmes d’IA à distance, les modèles hébergés, les serveurs GPU et même les supercalculateurs utilisent un noyau Linux. Cela ne tient pas au hasard : stabilité, performance, sécurité et souplesse font de Linux un socle technique idéal pour traiter des volumes colossaux de données et entraîner des modèles complexes.
Il en va de même pour les systèmes embarqués, qu’ils soient industriels, domotiques, médicaux ou encore automobiles. Les systèmes sur puce (SoC) modernes tournent presque tous sous Linux ou Android, qui en est une déclinaison spécialisée. Qu’il s’agisse de piloter un capteur, un robot ou un tableau de bord intelligent, c’est très souvent le noyau Linux qui est en coulisses. Cette omniprésence dans les environnements embarqués montre à quel point Linux est devenu la base silencieuse mais incontournable de l’informatique contemporaine.
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GreenShift – Page-Building Gutenberg Blocks
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