Pourtant, en cette fin d’année 2025, le bilan technique oblige à la lucidité.
Ce que beaucoup d’experts redoutaient dès 2023 s’est vérifié : l’architecture d’Intel, poussée dans ses derniers retranchements, a rencontré des obstacles physiques majeurs, compliquant la vie de nombreux professionnels.
En tant qu’administrateur système gérant des infrastructures critiques,
je ne fais pas de politique de marque, je fais de la gestion de risque.
Voici l’analyse factuelle d’une année difficile pour les « Bleus » et ma feuille de route hardware pour 2026.
Fin 2022–2023 :
Raptor Lake puis Refresh,
intensification de la course aux fréquences et à la tenue du boost…
Intel n’a pas disparu, loin de là, mais la confiance aveugle que le marché leur portait a été ébranlée par une réalité technique .
la difficulté de maintenir la stabilité à des fréquences et des consommations extrêmes.
Vision 2026 : L’ère de l’Efficacité Énergétique
- La prime à la stabilité (AMD)
Mon choix de privilégier AMD (sur mon poste de travail et mes serveurs Ionos) repose sur une constatation simple : l’architecture Zen a trouvé un équilibre plus sain entre puissance et consommation.
Pour 2026, la recommandation pour les pros est claire : ne regardez plus seulement le benchmark synthétique sur 1 minute. Regardez la consommation sur 24h et la stabilité thermique. Un processeur qui chauffe moins est un composant qui vit plus longtemps. - L’alternative ARM se confirme (Le laboratoire Raspberry Pi)
À une autre échelle, l’architecture x86 n’est plus seule. Dans mon labo, un Raspberry Pi 4 (8Go) monté dans un boîtier Argon One M.2 prouve chaque jour qu’on peut héberger des services critiques (DNS, Monitoring, Tests Web) avec une consommation dérisoire (quelques Watts). L’essor de l’ARM sur le desktop et le serveur est une tendance de fond pour 2026. La souveraineté numérique passe aussi par la maîtrise de sa consommation électrique. Rien que le prix de votre facture EDF sera réellement différente.
Comprendre l’image :
Pourquoi
l’architecture change tout
- À gauche : Le « Ring Bus » (L’ancien monde) C’est la méthode traditionnelle (utilisée longtemps par Intel). Imaginez un périphérique parisien unique. Pour aller d’un point A à un point B, toutes les données doivent entrer sur cet anneau central.
- Le problème : Quand on ajoute des cœurs (plus de bâtiments), on agrandit le cercle. Le trajet devient plus long, les embouteillages augmentent, et le « moteur » doit tourner plus vite pour compenser.
- Résultat : Ça chauffe (rouge), ça consomme, et ça finit par saturer. C’est l’impasse physique actuelle.
- À droite : La « Modular Fabric » (La méthode AMD) C’est l’architecture moderne (Chiplets / Infinity Fabric). Au lieu d’une seule ville géante, imaginez plusieurs petits villages connectés par des lignes TGV directes.
- La solution : Les données ne tournent pas en rond. Elles prennent des « raccourcis » directs via un maillage intelligent (la toile bleue).
- Résultat : On peut ajouter autant de villages que l’on veut sans créer de bouchons. L’information circule plus vite, sans surchauffe, avec une efficacité redoutable.

Ce schéma illustre surtout la philosophie d’évolutivité et d’efficacité ; les instabilités 13e/14e documentées en 2024 sont, elles, principalement liées à la gestion des tensions et aux profils de fonctionnement.
Je reste PRO-AMD

Et vous,
quelle est votre feuille de route pour 2026 ?
Le hardware n’est pas une religion, c’est un choix rationnel.
Si vous hésitez encore sur la configuration de votre prochaine station de travail ou si vous envisagez de migrer vers Linux pour protéger votre vie privée, partagez votre expérience ou vos questions dans les commentaires ci-dessous. Le débat est ouvert : Intel peut-il revenir au sommet ou l’avenir appartient-il définitivement à AMD et ARM ?
Le Software : La reprise de contrôle
Conclusion : Choisir la durabilité
Mais en attendant une refonte architecturale profonde de leur côté,
la prudence est de mise pour les investissements immédiats.
Pour 2026, ma stratégie reste inchangée car elle a fait ses preuves :
Privilégier le matériel qui respecte des standards ouverts, qui maîtrise sa thermique, et qui tourne sous des systèmes d’exploitation libres.
C’est, à mon sens, la définition du « Luxe » informatique moderne : la fiabilité absolue.
Faut-il jeter mon processeur Intel actuel ?
Absolument pas. Si vous possédez une puce de 13e ou 14e génération, assurez-vous simplement d’avoir appliqué les dernières mises à jour du BIOS (microcode 0x129 ou supérieur) fournies par votre fabricant de carte mère. Cela limitera les tensions excessives.
Mon article vise surtout à guider vos futurs achats pour 2026 : pour une nouvelle machine, le rapport risque/bénéfice penche aujourd’hui clairement au bénéfice de AMD.
Linux est-il vraiment prêt pour un usage quotidien en 2026 ?
Oui, et plus que jamais. Avec des distributions comme Ubuntu 24.04 LTS, l’installation est aussi simple que celle de Windows. Pour les créateurs, des outils comme DaVinci Resolve ou Blender tournent nativement. Pour les gamers, ma Radeon RX 6900 XT fait tourner les derniers titres AAA via Steam (Proton) avec des performances natives, sans les lenteurs de Windows.
Un Raspberry Pi peut-il vraiment remplacer un serveur ?
Pour 90% des usages web, oui. Avec un Raspberry Pi 4 ou 5 (8Go) et un SSD rapide (comme dans mon boîtier Argon One), vous pouvez héberger votre site WordPress, votre cloud personnel (Nextcloud), vos bloqueurs de pubs (AdGuard) et votre domotique. Vous n’avez pas besoin d’un serveur de 500 Watts pour faire tourner un blog ou gérer vos fichiers. C’est ça, l’efficience.
Pourquoi dites-vous que Windows pose un problème de vie privée ?
En 2024 et 2025, Microsoft a intégré des fonctionnalités d’IA (comme « Recall ») qui prennent des captures d’écran régulières de votre activité pour « vous aider à retrouver des choses ». Même si c’est désactivable, la philosophie de l’OS a changé : il est conçu pour collecter de la donnée en masse. Sous Linux, vous êtes l’administrateur, pas le produit.



